La rapporteuse

Quand on parle de plats coréens, de façon conditionnée spontanée, je pense au barbecue coréen, au bibimbap. Raviolis coréens ? Gné ? J'ai décidé d'assouvir ma curiosité en me rendant au Mandoobar.

C'est une cantine de poche à 5 minutes de la gare Saint-Lazare dans la petite rue paumée d'Edimbourg.
Sur place, une douzaine de tabourets autour d'un comptoir. L'endroit est zen : musique coréenne en fond sonore, meubles en bois, mur recouvert de planches de bois, une cithare (peut-être un clin d’œil à l'histoire du lieu, une ancienne boutique de guitares...) suspendue convertie en oeuvre d'art figée dans l'espace d'une sorte de salle d'attente attenante aux wawas au fond du restaurant.

La carte est minimaliste et il n'y a pas - encore - de dessert. Le chef Kim Kwang Loc from Séoul me dit qu'il prévoit d'y ajouter des plats qui changeront tous les semestres. En attendant, ça facilite le choix pour les indécis !
La spécialité de la maison, ce sont donc les mandoo, des raviolis coréens cuits à la vapeur.

Le Mandoobar propose 2 variantes : le mandoo légumes (tofu, poireau, algue et ciboule) ou le mandoo viande (mi-porc, mi-bœuf). Les prix vont entre 7 et 12 € selon la variante et le nombre de raviolis choisis.
Tout est fait maison, de la pâte (composée de 70 % de farine de blé et 30 % de farine de riz gluant) à la farce. Les raviolis sont cuits à la demande.

Sont également proposés des tartares de bœuf (9 €) et de thon rouge (10 €) - selon arrivage et qualité du produit - assaisonnés à la mode coréenne : huile de sésame et sauce soja. Délicieux, surprenant et dépaysant !

Il y a aussi des accompagnements (3 €) : riz blanc, salade coréenne - pousses de soja et radis jaunes marinés dont le goût sucré surprend. J'ai même cru que c'était de la mangue - et soupe coréenne de saison.
Côté breuvage, il y a du thé vert coréen, des bières et alcools coréens.

J'ai trouvé les raviolis fins, légers (pour sûr, tu ne vas pas t'étouffer avec la farce), moelleux et bons.
Il faut les tremper dans la sauce, sinon, le goût peut sembler fade ou sans intérêt.

La pâte est, selon moi et mes critères chinois, un chouia épaisse.
Pour les Chinois, plus la "peau", aka la pâte des dimsums, est fine, meilleur c'est.
Je ne suis pas une fan inconditionnelle de tartare (viande crue, tout ça) mais celui au bœuf est vraiment excellent.
La viande est de qualité, finement taillée et la sauce parfaite.

Et l'accueil est top. Que demande le peuple ?

Le Mandoobar
Chef : Kim Kwang-Loc
Compagnons de fourchettes préconisés : potes ou collègues pour un déjeuner ou un dîner sur le pouce
Du lundi au vendredi, midi et soir
Fermé samedi midi et le dimanche
7 rue d’Edimbourg
75008 Paris
Tél. : 01 55 06 08 53
M° : Europe (ligne 3)