La rapporteuse

Duluc Détective
Après mes habituelles recherches préalables sur le net et Instagram, je vois que l'adresse a le vent en poupe.
Mais la carte en ligne me fait tiquer : entrées entre 9 € à 20 €, plats entre 23 et 29 €, desserts entre 8 et 13 €.
Pavé de cabillaud, écrasé de pomme de terre, noisette et citron vert à 24 € ; quasi de veau, purée de pomme de terre et champignons à 25 € ; tartelette tiède au chocolat, caramel à la fleur de sel, noisettes et chocolat blanc à 9 € ou Saint-Marcellin à 9 € ?
Popopopop !
Je trouve les prix un peu enflés par rapport à la proposition.
Il faut dire qu'en ce moment, la mode est au laconisme dans les menus parisiens : cabillaud - patate - miso. #pointtropnenfautmaisunpeuquandmêmesteuplé
Certes, cela n'exclut aucunement le travail fourni en cuisine ni même en amont mais disons que ça le rend beaucoup moins explicite et le prix facturé moins légitime.
Pourtant quand il s'agit de très bon plats à base de produits de qualité, bien sourcés et bien travaillés, je ne regarde pas trop à la dépense.
Je pense que c'est un peu comme pour tout. On est prêt à payer tant qu'on juge que ça vaut le coup, le coût là en l’occurrence.
Tout ça pour dire que j'y vais (quand même) mais j'ai peur (pour mon LDD... Livret Défense Dytoucher) !

Pamela Popo, po si cher.
Je ne pourrai te fournir un avis argumenté sur la carte susmentionnée (laissant le débat ouvert aux clients big spender) puisque sur place, je saute sur le menu du jour : entrée + plat ou plat + dessert ou plat + verre de vin + café à 19 €.
Et alors que je vais chez Pamela Popo à reculons (roh, encore une adresse à la mode parisiano-parisienne surfaite avec une cuisine qui ne va pas casser trois pattes à un canard laqué et facturé au prix fort de café...), j'ai plutôt une bonne surprise (en même temps, je partais de loin).

Avec ma cops, on décide que l'une prend entrée (velouté de lentille, cheddar, œuf poché) + plat (thon rôti, purée de butternut, brocoli) et l'autre plat + dessert (carrot cake aux fraises - gloups, je sais - et crème pâtissière) et on partage.

La carte propose 2 entrées du jour (l'autre choix, c'était carpaccio de cœur de bœuf - sic, je sais... des tomates en février -, avocat, saumon), 2 plats du jour (le second : faux-filet, gratin dauphinois, sauce au poivre) et 2 desserts (l'autre option : tartelette aux poires).
Bon, certes, hormis les fraises et la cœur de bœuf hors saison ainsi que la présentation peut-mieux-faire, la cuisine est bonne.
Un velouté dense et goûteux, œuf mollet parfait et le cheddar qui ajoute un peu de douceur et relève le goût ; un morceau costaud de thon rosé à cœur et croûté à l'extérieur, une purée de butternut doucereuse... j'émets plus de réserve quant au carrot cake dont la crème pâtissière est succulente mais dont le goût général est altéré par des fraises acides.
Quelle idée, j'aurais clairement dû prendre la tarte aux poires !

La déco est très sympa (ah ce papier peint jungle canon !), le service également.
Mention spéciale au pousse-mousse géant dans les waters !

Disons que si tu passes dans le coin vers midi, la formule déjeuner du jour de Pamela Popo est à considérer.
Et tant que tu y es, vas voir Indigo, une exposition fort intéressante à la somptueuse bibliothèque Forney jusqu'au 2 mai 2015.

Pamela Popo
15 rue François Miron
75004 Paris
Tél. : 01 42 74 14 65
M° : Saint-Paul (ligne 1) ou Pont Marie (ligne 7)
www.pamelapopo.fr