L'Île de la Tentation
En fait, plus que le concept d'île, c'est un certain type de tourisme insulaire qui me dérange.
Je trouve que les îles cultivent trop exclusivement l'image paradisiaque plage à volonté, honyemooners et touristes-en-séjour-all-inclusive friendly.
Ma hantise ? Les grands hôtels de luxe qui s'accaparent et défigurent les bords de mer, les centres commerciaux standardisés créés davantage pour les touristes que pour les autochtones, les sites artificiels ultra-touristiques qui occultent des richesses locales trop souvent méconnues...
Ma bête noire ? Le touriste « colonialiste » parqué en séjour tout compris et baladé en journée par un chauffeur de taxi sur un circuit touristique ultra-balisé.
Chacun fait ce qu'il veut, comme dirait l'autre... certes mais là où ça me pose souci, c'est lorsque ces comportements mettent en péril la nature, des sites authentiques emblématiques du pays ou le bien-être des locaux.
Je ne prétends pas être un modèle de vertu, mes deux derniers jours à l'Île Maurice, je les ai passés à l'hôtel Long Beach (et je les ai kiffés) et j'ai fait appel à un chauffeur de taxi pour 4 journées de visites dont des spots très touristiques.
Mais je n'ai pas embarqué dans l'expédition « on course un dauphin pour un selfie » ni pris de photo à côté d'un lion anesthésié ou fait du quad à La Vallée des 23 Couleurs.
En voyage et tant que faire se peut, je m'efforce de sortir des sentiers battus, je m'intéresse à la vie et à la culture locales.
Bien sûr, en mode touriste et pendant deux ou trois semaines, il est toujours difficile de voir ou affirmer connaître toutes les facettes d'un pays mais au moins, j'essaie.

Faut pas pousser le bouchon trop loin Maurice !
Avant de publier des articles consacrés à mon parcours, je voulais te filer quelques conseils pour organiser ton voyage et faciliter ta vie sur place.

1. Où trouver des infos ?
Jadis, j'étais très friande des guides de voyage avec une préférence pour le Lonely Planet.
Pour l'Île Maurice, aucun guide feuilleté ne me plaisait alors j'ai entrepris des recherches sur Internet : office de tourisme, forums de voyageurs...
Puis, j'ai visité des blogs de voyage ou des rubriques cityguide de blogueurs.
Et surtout grande nouveauté : j'ai utilisé Instagram (si tu ne connais pas cette appli, lis mon article Instagram pour les nuls).
J'ai d'abord suivi le compte officiel de l'office de tourisme de l'Île Maurice.
Et en me baladant sur des hashtags précis du type #igersmauritius (aka Instagramers à Maurice), #ilemaurice, #mauritius, #mauritianfood, j'ai découvert des adresses et spécialités mises en avant par les Mauriciens et touristes ayant déjà séjourné sur l'île. J'ai échangé avec eux.
Mon compte Instagram coup de cœur est celui mystérieux et truffé de belles photos de Somewhere in Mauritius.
Je me suis aussi abonnée au compte Instagram de la compagnie aérienne Air Mauritius que j'ai trouvé plus sympa que celui de l'office de tourisme de l'Île Maurice.
J'ai découvert aussi leur blog plutôt bien fichu même si on se doute que pour certains lieux préconisés, ça sent le clientélisme.
J'ai trouvé quelques infos sur ce site www.ilemauricepratique.com et choppé des adresses sur le blog de Céline, une franco-mauricienne.

2. Comment se déplacer ?

Pour te déplacer sur place, tu as plusieurs options :

  • la location de voiture

L'option moins chère que le taxi et plus simple que le bus. Attention, les Mauriciens conduisent à gauche (héritage des derniers colonisateurs aka nos amis britanniques-qui-ne font-jamais-rien-comme-tout-le-monde) et y a pas mal de kékés sur la route. Le prix de l'essence est fixé par l'État et donc le même dans toutes les stations. En avril 2015, 1 litre valait 50 roupies. Dans les stations essence, il y a des employés chargés de remplir ton réservoir, il te suffit d'indiquer la somme que tu souhaites payer. Bon à savoir, le GPS n'est pas légion comme les panneaux sur les routes !

  • le taxi

La solution de facilité confortable mais onéreuse. À l'Île Maurice (et partout dans le monde il semblerait), sache que les taxis sont une véritable confrérie hyper soudée.
On distingue 3 types : la flotte de taxis propres à un hôtel (les plus chers), les taxis collectifs que tu peux te partager avec d'autres voyageurs (moins chers du fait du partage de l'addition... je n'ai pas tenté car ils avancent masqués et je n'ai pas eu l'impression d'en croiser) et les taxis indépendants (autant se le dire, ils s'entendent tous sur les prix surtout s'ils sont du même coin de l'île).
Le prix de la location à la journée se situe entre 2 000 et 2 500 roupies (60 € environ). Ça se négocie évidemment surtout si tu le réserves sur plusieurs journées mais sache que c'est le tarif de base en dessous duquel les chauffeurs de taxi mauriciens n'aiment pas trop descendre.
Évidemment, quand tu le bookes à la journée, le taxi ne va pas te balader du nord au sud ou d'est en ouest de 9h à 21h. Il y a des parcours pré-établis (nord-ouest, centre, sud-ouest, sud-est, le nord-est est encore assez sauvage et n'est pas très visité) auxquels certains chauffeurs n'aiment pas trop déroger. Surtout, ne perds pas de vue que c'est toi le client, non mais ! ;-)
Avec notre chauffeur, les horaires étaient flexibles et généralement, on commençait vers 9h du matin et il nous ramenait à la résidence vers 16h-17h.
Sois ultra précis quant à l'adresse du lieu ou la ville où tu souhaites te rendre. Attention aussi aux restaurants ou boutiques que certains chauffeurs de taxi peuvent te conseiller, si tu n'y vois que des touristes et peu de locaux, il est fort probable qu'ils perçoivent une commission. Bon, ça, c'est un peu partout pareil all over the world.

  • le bus

C'est le moyen de transport le moins cher mais aussi le plus lent. Un trajet coûte en moyenne 30 roupies (0,75 €). Il existe plusieurs sociétés de bus.
Certains chauffeurs customisent leur bus et te passent leur playlist ! Immersion locale garantie.
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Sur le trajet, quincailleries, stands de fruits de fortune et tabagie (petite épicerie mauricienne) bordent les routes.
Les Mauriciens prennent beaucoup le bus. Il est parfois difficile de connaître tous les arrêts auxquels les bus s'arrêtent mais c'est facile de se repérer.
Il y a des bus omnibus et des bus express.
Et puis, il ne faut pas hésiter à demander au receveur de t'indiquer quand descendre.
Le receveur ?
Lereceveur_busmauriciens.jpg Dans un bus, il y a un conducteur et un receveur à qui tu paies ton ticket. Comment ça marche ? Tu grimpes dans le bus, tu t'installes et quand le bus démarre, le receveur passe pour collecter son dû.
Il demande ta destination, pianote sur une machine de laquelle sort ton ticket et encaisse.
Prévois donc de l'espèce car il n'y a pas de terminal de CB !
Et garde bien ton ticket jusqu'à ta descente car il y a parfois des contrôleurs.
Le seul hic avec le bus, c'est que tu sais quand tu pars mais jamais quand tu vas arriver.
Les trajets semblent parfois improvisés. Mieux vaut donc le prendre quand tu n'es pas pressé mais n'y coupe pas car ça vaut vraiment le détour !
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3. Comment ne pas se faire (tout le temps) arnaquer ?
Bon, quand t'es touriste, tu te fais forcément rouler... c'est le jeu ma pauv' Lucette. Quoiqu'en y réfléchissant bien, je réalise que le seul pays où ça ne m'est pas arrivé, c'est le Japon... ah le Japon !
Sache qu'il est possible de ne pas toujours se faire avoir !
Quand tu souhaites te ravitailler, repère les supermarchés locaux.
Là-bas, les prix sont indiqués et pourront de servir de références plus tard sans compter qu'ils sont identiques que tu sois un « indigène » ou un « aborigène » !
Sur les marchés, privilégie les stands où les prix sont annoncés. Et en cas de doute, demande aux Mauriciens que tu croises le prix qu'ils paient EUX. Tous ceux à qui j'ai demandé ont répondu avec le sourire.
Si tu cherches à grailler ou à te désaltérer et que tu veux quelque chose de typique, suis les Mauriciens. Là où les locaux font la queue, c'est plutôt bon signe.
Au marché de Port-Louis, j'hésitais entre deux stands qui vendaient des aloudas, une boisson locale. Le rapporteur m'a dirigée illico vers celui dont les vendeurs harponnaient le moins le chaland : « Quand c'est bon, pas la peine de le brailler ! »

Mon Île Maurice
L'Île Maurice est un beau pays à la nature luxuriante, aux plages paradisiaques (ah pour sûr, ça me change des galets du Havre !), aux couchers de soleil photogéniques, à la mer transparente et calme (merci la barrière de corail), aux champs de canne à sucre à perte de vue.
Du fait des vagues de colonisations successives (Hollandais-mangeurs de dodo, Français visionnaires – merci La Bourdonnais – #cocorico, Britanniques conducteurs gauchers), la population y est très métissée.
Je rentrerai plus en détail sur la vie locale dans mes articles à venir.
Il paraît qu'une image vaut mille mots, prêt(e) pour la séance diapo ?

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