La rapporteuse

Vis ma vie de blogueuse. J'ai découvert Le Gastronome Parisien quand je me suis attelée à la rédaction de mon billet sur le Mandoobar.
Comme tu peux le voir, je ne suis pas que rapporteuse, je suis aussi partageuse !
Les blogs food sont décidément un puits sans fin mais je trouve que ce dernier tire son épingle du jeu de par le nombre de restaurants visités et qui plus est à moult reprises, la qualité de sa plume et son rythme de publication quasi militaire.
Je suis toujours ébaubie d'admiration devant ces blogueurs passionnés qui ont un boulot à côté et alimentent malgré tout presque quotidiennement leur blog. Mais comment font-ils ?
Cela fait 5 ans que je bloggue et je n'ai toujours pas trouvé la recette miracle pour tenir à jour régulièrement ce blog et vivre ma vraie vie (bosser - faut bien payer ces restaurants ! -, voir ma famille et mes potes, voyager, cuisiner, les tâches du quotidien, décorer mon home sweet home, suivre Game of thrones - héhé ! - et sortir...).

Banane. Je suis d'origine chinoise mais je suis ce qu'on appelle péjorativement une banane, jaune à l'extérieur et blanche à l'intérieur.
Par exemple, je cuisine beaucoup mieux et plus souvent français que je ne cuisine chinois.
Mais quoiqu'il en soit, cette double culture est une véritable chance. Ça m'a permis d'avoir deux points de vue. Mon côté occidental est peut-être plus marqué que d'autres Français d'origine chinoise, progénitures de cette première génération d'immigrés, car mes parents ont choisi d'habiter la province plutôt que Paris ce qui fait que je n'ai pas grandi dans un 13ème ultra-communautaire. Faire partie d'une minorité et grandir en province, il y a plus de 20 ans, n'était pas toujours une partie de plaisir. Ça forge le caractère, un peu comme quand on débarque de sa province natale à Paris.
Il n'empêche, j'ai beau être une banane, je reconnais quand même un bon plat chinois d'un mauvais. Merci papa-maman de m'avoir mitonné de si bons plats.

Revenons-en à nos raviolis. Sur place, la façade est classique et caractéristique des restaurants asiatiques (j'élargis le spectre).
À l'intérieur, c'est riquiqui : 26 places après comptage sur mes doigts, des tables assez proches les unes des autres.

Côté déco, la panoplie réglementaire de la cantine chinoise : lampions, guirlande lumineuse, estampe de cascade au mur, bambou en pot sur le comptoir, pot à baguettes, sauce soja vinaigrée (une recette maison) et sauce pimentée sur la table. Tout est conforme, circulez, y a rien à voir !

Samedi, c'est raviolis. Tu l'auras compris, la spécialité de la maison, ce sont les raviolis originaires du nord-est de la Chine.
Néanmoins, la carte est plutôt fournie en plats divers et variés.
En vrac : choux chinois aux cacahuètes ; crevettes au céleri ; soupe au crabe et aux asperges ; aubergines Yu Xiang ; nouilles sautées diverses ; attention végétariens, veuillez quitter l'assemblée ; oreilles de porc au concombre, tripes de porc au piment frais, cou de canard à la sauce aigre-douce, pattes de poulet...
Le restaurant Raviolis Chinois propose des formules, plus de détails sur leur menu en ligne.

Pour les raviolis, trois cuissons sont proposées (pochés - servis dans un bouillon -, grillés - mes préférés - et à la vapeur) et huit farces au choix :

• porc au chou vinaigré
• porc au céleri
• porc au champignons parfumés et chou chinois
• porc à la ciboule chinoise (un must eat !!!)
• bœuf aux oignons (ou beauf aux oignons sur le menu)
• poisson au chou chinois et œuf
• crevettes aux œufs et ciboule chinoise
• œufs à la pâte de beignet et aux vermicelles (végétariens friendly)

Pour ce qui est des prix : 5 € les 15 raviolis. C'est carrément inouï !

Avec mon escorte gourmande, on prend uniquement des raviolis grillés, croustillants à l'extérieur et moelleux à l'intérieur : porc à la ciboule chinoise (mes préférées ! J'adore la ciboule de Chine, ma maman en fait des crêpes délicieuses.), œufs à la pâte de beignet et aux vermicelles (mon frère et son copain végétariens a-do-rent) et bœuf aux oignons (un poil gras mais délicieux).
Ça a tellement un goût de reviens-y qu'on commande une seconde tournée.

Pour accompagner les raviolis, on choisit une salade de pommes de terre aigre douce (ça croque sous la dent. C'est efficace et pas cher - 3,80 €), des nouilles sautées aux crevettes et légumes (bonnes mais pas extraordinaires - 7,80 €), aubergine et pomme de terre au piment frais (c'est bon mais ça suinte !!! - 7,80 €), des pâtes fraîches-sauce à la cacahuète-porc-haché (plutôt fades malgré les pâtes qui étaient bonnes - 6,80 €).

Pour ce qui est du service, c'est comme à la cantine. Les assiettes et verres arrivent en pile et on passe à son voisin. J'aime bien ce côté comme à la maison.
Dans les restaurants français, c'est juste impensable !

Et pour les desserts, se conférer au billet du gastronome parisien ! ;-)

Fort de son succès et cantine de poche oblige, le restaurant se remplit vite même le soir en semaine, sache que tu peux commander tous les plats à emporter.
Et ils ont même une carte de fidélité !

Restaurant Raviolis chinois
Fermé le dimanche
Du lundi au samedi de 12h00 à 15h00 et de 19h00 à 23h00
33 rue Caillaux
75013 Paris
Tél. : 09 83 85 52 13 / 06 27 22 25 37
M° : Maison Blanche (Ligne 7)
www.le-restaurant-chinois.fr