D’où sortent ces Parisiennes ?
La plupart d'entre elles m’ont été conseillées par des amis. Une quinzaine de portraits (ndlr : celui de Julie Gayet notamment) parmi ces 75 sont des commandes pour des magazines. J'ai aussi démarché des femmes dans la rue, ça a été le cas de Vyva (portrait 47).

Quels ont été vos critères de sélection ?
J'ai essayé de trouver, tant que faire se pouvait, des Parisiennes Parisiennes ! Des femmes avec un vrai look, originales et surtout avec un intérieur surprenant.

Y a-t-il eu des erreurs de casting ?
Je ne connaissais pas la plupart des femmes chez qui j'allais. Comme il s'agissait de recommandations de mon entourage, j'avais de bonnes et de mauvaises surprises !

Dans vos portraits, l'intérieur importe autant que la Parisienne photographiée. Avez-vous été déçu par des intérieurs qui ne collaient pas aux Parisiennes choisies ?
Rarement. Neuf fois sur dix, l’intérieur est le prolongement du look.

Combien de temps cela vous a pris ?
6 ans et 300 séances.

D'où vous est venue l'inspiration ? J'ai pu repérer des clins d’œil à la Supermarket Lady de Duane Hanson (portrait 7) ou au film The Ring (portrait 67).
Toutes mes photos sont complètement improvisées. Je m'inspire inconsciemment de toute la culture visuelle que je connais : des références cinématographiques, photographiques et aussi l'univers iconographique de la musique. Je n'ai pas de références précises... C'est un pêle-mêle !

Avez-vous des anecdotes rigolotes des différents shootings ?
Globalement, tout s'est bien passé... Je n'ai rien cassé. Certaines m'ont offert du champagne, d'autres du thé et parfois à manger ! Les prises de vue se faisaient dans l’après-midi. L’ambiance était sérieuse. Je n'ai malheureusement pas d’anecdote rocambolesque : aucun plafond ne s'est effondré, aucune bagarre avec un mari jaloux à déclarer !

Pourquoi ne pas avoir mis d’emblée les jobs de ces Parigotes en légende ?
Justement pour mettre en avant la photo, renforcer l’image et pour le jeu. La devinette : en regardant leur portrait, on se demande notamment ce qu’elles font dans la vie. La réponse est à la fin !

Quelle est votre Parisienne préférée parmi les 75 ?
Choix impossible !

Bon d'accoreuh, alors votre top 5 ?
Amélie, Josy, Élodie, Fabienne et Judith.

MyLittleParis a parlé de votre projet, est-ce que vous avez reçu des candidatures suite à cette communication ?
La fille de la couverture !

Justement, la fille de la couverture ne fait pas partie de votre top 5. Pourquoi donc ?
Pour le top 5, c’est le côté affectif qui m’a dirigé plus que le parisianisme du modèle. Pour la couverture, je voulais une photo qui incarnerait parfaitement mon projet et quand j’ai pris la photo d'Alice, j'ai tout de suite su que ce serait elle qui ferait la couverture. C’est LA Parisienne comme on se l’imagine, celle de Kiraz, avec des jambes interminables. Et j'avoue que le sexe en bougie bleu-blanc-rouge, en bas à gauche, a été volontairement mis en évidence. Je voyais déjà la couv : pour faire écho à ce sexe tricolore, en titre Parisiennes en rouge, Baudoin en bleu, le tout sur le fond blanc.

Avez-vous beaucoup « arrangé » l'intérieur de ces Parisiennes ?
Pas tant que ça. J'ai juste réorganisé les éléments de certains lieux pour la composition de l’image.

Comment avez-vous fait pour leur faire faire des poses décalées ?
Je m'adapte à la personnalité du modèle. Mais généralement, dans le cadre de ces portraits, les filles se sont facilement prêtées au jeu. Quand il s'agit de commande pour des magazines avec des célébrités qui souhaitent bien contrôler leur image, c’est moins facile !

La rencontre qui vous a le plus marqué ?
La plus Parisienne est Bénédicte (portrait 66), l'avocate aux cheveux blancs dont la photo est retournée dans le livre. Son attitude, son élégance, sa sympathie. C'est une vraie Parisienne de souche, elle ne quittera jamais Paris. Un vrai personnage de film !



Votre conclusion sur la Parisienne ?
La Parisienne n'existe pas, les Parisiennes existent !

Prochaine étape : 75 Parisiens ?
C'est envisageable, j'ai déjà 30 bons portraits déjà réalisés dans le cadre de commande ou de travaux personnels.

Et sinon, elle est comment Alix Girod de l'Ain (ndlr : je te kiffe Aliiix !) en vrai ?
Elle est vraiment cool...

Exposition Baudoin à la Galerie Clémentine de la Féronnière
Jusqu'au 1er décembre
Du mardi au samedi de 10h à 19h
51 rue Saint-Louis-en-l'île
75004 Paris
www.galerieclementinedelaferonniere.fr

75_parisiennes_amelie_baudoin_larapporteuse.jpg75_parisiennes_josy_baudoin_larapporteuse.jpg75_parisiennes_elodie_baudoin_larapporteuse.jpg75_parisiennes_fabienne_baudoin_larapporteuse.jpg75_parisiennes_judith_baudoin_larapporteuse.jpg baudoin_larapporteuse.jpg